cascade et vieilles pierres à Chachapoyas

Dernier arrêt péruvien sur notre route, la charmante ville de Chachapoyas perchée sur les hauts plateaux andins.

Après quelques courses au marché local pour notre en-cas du midi, nous partons à l'assaut de l'une des plus hautes cascades du monde, la cascade Gocta de son petit nom, qui mesure 771m... tout un programme ! Nous prenons donc un mini van accompagnés d'autres touristes pour rejoindre un petit village d'où commence une marche de 3h. Dès notre arrivée, nous voyons cet immense déversement d'eau au milieu d'une végétation superbe. Bien que de loin elle n'est pas si impressionnante, elle nous réserve de belles surprises. En effet, la longue marche pour accéder à ses pieds est parsemée de paysages splendides sur les montagnes verdoyantes environnantes et en même tant on a l'impression d'évoluer dans une jungle comme les premiers explorateurs du nouveau monde... très agréable.

 

Après 3h de marche, le bruit de la cascade se fait de plus en plus présent et là, on découvre le monstre en se sentant très petit sous une pluie très volatile. Évidemment, comme vous pouvez l'imaginer, il n'y a que mon fou d'amoureux pour, sans hésiter une seconde, se déshabiller et aller faire trempette à quelques mètres de la cascade. Heureusement, la cascade étant tellement haute, l'eau se disperse sur toute sa hauteur pour former une sorte de bruine en contrebas ce qui nous permet d'approcher de très près.

 

Le lendemain, journée moins sympathique, nous avons connu notre premier échec de trekkeurs expérimentés que nous sommes devenus. En effet, nous avions décidé de visiter le site de Kuelap, incontournable de la région. Ne voulant pas à nouveau prendre un tour opérateur qu'on évite au maximum, nous nous sommes mis dans la tête de le faire en solo. Nous nous sommes donc retrouvés vers midi (plus tard que prévu) au pied d'une immense montée de 1200m de dénivelé. D'habitude ça nous arrête pas, mais là le moral n'y était pas... marre de grimper. En plus, la montée était extrêmement pentue et les nuages de plus en plus gris ce qui n'annonçait rien de bon. Bref, au bout d'une heure (quand-même) de grimpette et exténué pour ma part, nous avons raisonnablement décidé de faire demi-tour, rentrer en ville et prendre une agence pour le lendemain...

 

Nous voilà donc le jour suivant, bien au chaud dans une voiture pour enfin arriver sur le site de Kuelap. Cette monumentale cité en pierre (la construction a nécessité plus de pierres que la pyramide de Khéops) de la civilisation des chachapoyas est, comme toutes les cités du pays, construite sur un pic rocheux dans un environnement d'une beauté indescriptible. Le site en lui même offre son lot de belles réalisations architecturales pas toujours bien conservées mais qui tranchent avec les constructions Incas de Cuzco ou Moches de Trujilio et qui clôturent parfaitement notre périple péruvien. Malheureusement, après 30 minutes, la pluie s'est invitée à la visite ce qui a un peu terni la fin de la découverte.

 

 

 

Par chance, l'agence qu'on avait choisi est tenue par un français, docteur en archéologie spécialisé dans la culture chachapoyas, avec qui on a passé un bout de la soirée et qui nous a expliqué de manière très pédagogique des tonnes de choses sur la civilisation et sur ses recherches. En quelques heures, nous en avons appris bien plus qu'en un mois de visite au Pérou... une adresse qu'on recommande à ceux qui veulent se rendre là-bas.

Et voilà, le Pérou c'est fini, le lendemain, nous entamons notre long voyage qui nous fera passé la dernière frontière de notre périple. Pas moins de 3 transports seront nécessaires pour rejoindre la ville de San Ignacio où nous passerons la nuit avant de rejoindre la très curieuse frontière équatorienne, mais ça c'est une autre histoire...

 

 

 

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